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De plus en plus verte… grâce à vous!

Le conseiller en environnement et développement durable Patrice Cordeau et le technicien Stéphane Meloche devant le comptoir de tri de la cafétéria.
Le conseiller en environnement et développement durable Patrice Cordeau et le technicien Stéphane Meloche devant le comptoir de tri de la cafétéria.
Photo : Michel Caron

6 décembre 2007

L'UdeS est de plus en plus verte. Et pour cause, depuis la mise en place de son plan de gestion des matières résiduelles en 2002, l'Université ne cesse d'innover et d'impressionner par ses pratiques de récupération et de valorisation.

Cet automne, le compostage est devenu plus accessible sur le Campus principal. Des îlots de tri ont été aménagés à la cafétéria et près des cinq casse-croûte répartis dans les facultés. «À tous les endroits où il se vend de la nourriture, nous avons installé des îlots à quatre voies où l'on peut recueillir la matière organique», précise le conseiller en environnement et développement durable, Patrice Cordeau.

À la cafétéria, le concessionnaire recueille depuis 2002 les matières compostables générées lors de la préparation des repas. Mais depuis cet automne, les usagers peuvent également contribuer à cette collecte de matières organiques en effectuant eux-mêmes le tri de leurs restants de table. Avant de faire rouler leur plateau vers la plonge, leurs détritus peuvent aboutir dans trois types de compartiments : matières recyclables (verre, plastique, métal, carton), matières compostables ou déchets. Comme les fruits et légumes sont compostables, ainsi que les œufs, les serviettes de table, la viande, les matières grasses, les boîtes de livraison de repas souillées, le café moulu et les sachets de thé, il ne reste plus grand-chose à jeter à la poubelle!

D'ailleurs, Patrice Cordeau le confirme : «D'année en année, nous avons réussi à diminuer de façon significative les fréquences de collecte et les volumes des conteneurs à déchets.» En fait, depuis 2004, le volume de déchets dirigé vers l'enfouissement sur le Campus principal de l'UdeS aurait diminué de 30 %.

En plus du programme de compostage, l'Université a poursuivi ses efforts au niveau de l'acquisition de divers équipements de récupération. Dernièrement, des îlots muraux permettant notamment la cueillette du plastique, du verre et du métal ont été installés un peu partout sur le campus et viennent s'ajouter aux différents bacs déjà installés dans les cuisinettes des associations étudiantes, les salons des employés, les résidences, etc. Les nouveaux îlots muraux couvrent présentement 60 % du Campus principal. L'objectif de 100 % est dans la mire pour avril. À cela s'ajoutent évidemment les différents bacs de recyclage pour carton et papier, installés depuis plusieurs années.

L'UdeS adhère à la formule du 3RV : réduction à la source, réutilisation, recyclage, valorisation. «Pour toutes nos matières, nous essayons d'appliquer ce principe», lance Patrice Cordeau. Présentement, environ 55 à 60 % des matières résiduelles générées sur la colline universitaire sont mises en valeur et détournées de l'enfouissement. L'objectif d'atteindre 65 % dans les prochains mois semble réalisable. «Nous pensons qu'avec nos nouveaux équipements et la poursuite de notre campagne de sensibilisation, nous irons chercher notre 65 %», estime Patrice Cordeau.

Sensibiliser à la cause

Du point de vue de la sensibilisation, des étudiants ont donné dernièrement un bon coup de main à l'équipe de Patrice Cordeau, qui travaille conjointement avec Uni-Vert, Génie-vert, Campus durable et diverses associations étudiantes. «Les étudiants sont très dynamiques, ils ont de bonnes idées et savent les mettre à profit pour le bénéfice de notre communauté universitaire.» Une campagne aura d'ailleurs lieu au cours des prochains mois, en collaboration avec Uni-vert, pour le compostage et le recyclage. Des affichettes seront déposées sur les tables bordant la cafétéria et les casse-croûte. «La participation de tous est la clé du succès. C'est important de bien trier nos matières. Surtout les matières organiques», observe Patrice Cordeau.

Dès que le système de compostage sera bien implanté sur le Campus principal, l'Université envisage d'implanter le même type de programme au Campus de la santé. Un projet qui devrait se réaliser au cours de l'année 2008, d'autant plus que le CHUS et l'UdeS font partie de la Table des partenaires, avec sept institutions sherbrookoises, toutes unies pour promouvoir le développement durable et en appliquer les principes.

ICI, on recycle

Pour valider son rôle de leader en gestion responsable des matières résiduelles, l'UdeS vient d'adhérer au programme ICI, on recycle, de Recyc-Québec. Avec cette entente, signée le 13 novembre par Alain Webster, vice-recteur à l'administration et au développement durable, l'Université souhaite maximiser son bilan environnemental. S'adressant aux industries, aux commerces et aux institutions (d'où l'acronyme ICI), le programme est constitué de trois niveaux de participation : engagement, mise en œuvre, performance. Dotée d'un plan de gestion des matières résiduelles depuis 2002 et adhérant à une politique de développement durable depuis 2005, l'UdeS se concentrera sur le 3e niveau de ce programme de reconnaissance. «Nous nous engageons à faire de notre institution un endroit identifié où les efforts sont mis de l'avant pour dévier le maximum de déchets de l'enfouissement», précise Patrice Cordeau. Un processus déjà fort bien enclenché.